et pourquoi pas demain

17.6.14

L'invisible

Ça commence comme ça : "Soixante mètres sous la surface de métal ondulant de l'Atlantique, une poignée de fantômes glissaient sur le fond de l'océan dans un roulement heurté et tumultueux, déferlant dans un ballet diluvien."


"Avec son premier roman, L'invisible, un best-seller international, Robert Pobi s'est classé au rang des plus grands du genre : Jesse Kellerman (Les visages) ou Thomas Harris (Le Silences des agneaux)" nous annonce la quatrième de couverture. Se méfier des commentaires sur les quatrièmes de couverture…
Voila un roman qui m'a beaucoup agacée. Il ne présente aucun intérêt littéraire : une écriture fade et un auteur qui tire à la ligne ce qui rend la lecture bien pénible et on est bien souvent tenté de sauter des passages entiers.
Pas de contexte social ou politique qui nous en apprendrait un peu sur un milieu, un lieu, une classe sociale, une époque… Le roman pourrait se passer n'importe où et à n'importe quel moment. Les personnages sont creux, sans relief. Mais surtout, il y a une complaisance dans la violence qui me met en colère. L'auteur joue sur le voyeurisme morbide du lecteur. On sent un plaisir malsain à décrire les méthodes atroces et le sadisme d'un assassin : des femmes (et un enfant) dépeçés vivants avec des détails qui n'apportent rien à l'intrigue. De même, l'auteur insiste sur la relation sado-maso du héros et de sa femme (qui aime qu'on lui serre le cou jusqu'à ce que des vaisseaux sanguins explosent dans ses yeux et qu'elle se retrouve à la limite de l'inconscience). Enfin, la chute n'est pas crédible, limite ridicule. Cet Invisible sera mon premier et dernier roman de Robert Pobi qui signe un roman de gare malsain dont je vais me débarrasser bien vite! heureusement que je l'ai acheté d'occas'

L'invisible, de Robert Pobi, 2012, Points, 7,90€

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