et pourquoi pas demain

11.8.13

Trois jours a lodz










C'est un magnifique reportage-photos, paru dans Marie-Claire Maison cet hiver qui nous a donné envié de faire un tour à Lodz. Notre voyage en Pologne était déjà prévu (mon petit frère se marie dans quelques jours non loin de Cracovie, d'où l'idée d'aller découvrir ce pays) et quelle coïncidence de tomber sur plusieurs pages de photos consacrées à cette ville située à mi-chemin entre Varsovie et Cracovie. Je salue d'ailleurs la qualité de leurs reportages de voyage, chose très rare dans la presse déco et féminine. C'est grâce à Marie-Claire Maison qu'il y a dix ans nous avons découvert la magnifique ile d'Hydra en Grèce. Bref, j'avais découpé les pages du magazine et nous y voilà.
Lodz a une histoire fascinante. Elle compte 170  habitants à la fin du 18e siècle. En 1820, la ville qui est alors sous le contrôle de la Russie est choisie pour devenir le fleuron de l'industrie textile. Des entrepreneurs s'installent. La population augmente à une vitesse folle. La première usine est fondée par Ludwik Geyer. Suivent les familles Poznanski,  Scheibler... Ces hommes font fortune. Des palais, hôtels, jardins, théâtres  fleurissent à Lodz. Le développement de l'industrie freine au début du 20ème siècle s'expliquant par un fort mouvement de grève, puis par l'indépendance du pays. La crise de 29, suivie par  la Seconde guerre mondiale marquent la fin de sa gloire économique. La population juive qui constituait un tiers de la population de la ville est décimée. Le ghetto de Lodz détient la triste place de deuxième ghetto après celui de Varsovie. Après-guerre, la situation économique poursuivra son déclin, d'abord sous l'ère communiste et le contrôle russe, puis après la disparition du bloc de l'est. 
Ll'histoire tumultueuse de Lodz se lit sur ses immeubles, ses rues, ses façades. La brique rouge des anciennes usines est omniprésente. Les façades usées laissent deviner la beauté des palais construits par les entrepreneurs richissimes et mégalomanes du 19e siècle, rivalisant pour se faire construire les demeures les plus vastes. On croise aussi des bâtiments imposants et austères, typiques de la période communiste. Aujourd'hui la ville, longtemps délaissée, attire de nouveau des habitants. Elle compte de talentueux designers, une prestigieuse école de cinéma (Polanski s'y est formé). Sa jeune population s'empare des anciennes usines pour les réhabiliter en espaces artistiques, culturels, lofts. Le meilleur exemple en est la Manufaktura dont je parlerai plus loin et qui est aujourd'hui le cœur de la ville. Ce mélange donne un paysage urbain étrange et atypique. Et dans les rues de Lodz se croisent de vieilles dames qui semblent appartenir à la Pologne d'il y a cinquante ans et de jeunes gens branchés.

2 commentaires:

  1. Mince, comment fais tu pour nous donner tant envie de voyager?!

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  2. Tiens, qu'a-t-elle vu ?
    Un drôle de nuage dans le ciel ?
    Ou alors une pensée coquine qui a traversé son esprit ?
    Elle semble malicieuse :)

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