et pourquoi pas demain

13.8.13

Lodz, lieu de mémoire




En périphérie de la ville, dans un quartier tranquille, presque désert se dresse une une petite gare en bois noir. Devant, quelques wagons de bois rouge avec leur minuscule ouverture, obstruée par des barbelés ou par de petites planches de bois qui limitent encore l'entrée d'air et de lumière.
Pour parvenir à la gare, on pénètre dans un long tunnel qui s'éclaire au fil de nos pas. Sur les murs, des objets appartenant aux déportés : cuillères, boutons... et des listes de noms qui n'en finissent pas. 
Des explications sont gravées sur des plaques de marbre. Elles nous apprennent qu'en 1939, plus de 233 000 Juifs vivent à Lodz. 75 000 quittent la ville des les premiers mois de l'occupation allemande. La ville est annexée au Reich le 9 novembre 1939. Le 10 décembre une décision secrète prévoit la mise en place d'un ghetto. Le 30 avril 1940, il est coupé de la ville et 160 000 Juifs y sont enfermés. En 1941, les Allemands y font venir  20 000 Juifs d'autres camps, ainsi que 5 000 gitans. Durant les premiers mois de l'année 1942, 55 000 habitants du ghetto sont envoyés en camps d'extermination. En septembre, ils sont 15 500 à être déportés au camp d'extermination de Chelmno. Entre mars et août, 15 000 Juifs, venus d'autres camps, arrivent à Lodz. Le ghetto de Lodz est un gigantesque camp de travail. L'été 1944, 7200 Juifs sont déportés à Chelmno. En août 1944, les Allemands "liquident" le ghetto. Ses 68 000 habitants sont déportés à Auschwitz-Birkenau. Le 19 janvier 1945, l'armée Rouge libère Lodz de l'occupation allemande. Environ 880 Juifs se trouvent dans le ghetto. Certains avaient été chargés par les nazis de "nettoyer" les lieux. D'autres étaient parvenus à se cacher.
Entre 1943 et 1944, plus de 43 500 Juifs ont péri dans le ghetto de Lodz : assassinés, morts de faim ou de maladies.Entre 7500 et 15 000 personnes, passées par le ghetto de Lodz ont survécu à Auschwitz et autre camps de concentration.




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