"Sur cette île battue par les tempêtes, à trois heures de la côte nord-ouest de l'Écosse, le peu de terre qui y reste accrochée fournit nourriture et chaleur aux habitants. Elle se charge aussi de leurs morts. Plus rarement, comme aujourd'hui, elle les rend."
C'est avec délectation mais aussi avec une appréhension liée à la crainte d'être déçue, que je me suis plongée dans L'Homme de Lewis, la suite du génial L'île aux chasseurs d'oiseaux , lu en Écosse et dont j'ai parlé ICI. On retrouve Finn le héros du premier roman de la trilogie et je tairai ici complètement l'histoire car poser le décor m'obligerait à révéler des éléments qui apparaissent à la fin du premier livre. Et ce ne serait pas sympa de ma part pour ceux qui n'ont pas encore eu la chance de s' y plonger.
On retrouve donc Finn et de nombreux personnages croisés dans le premier. L'intrigue est passionnante et, comme dans le premier tome, elle associe une histoire humaine très forte à un suspens terrible. C'est vraiment la force des romans de Peter May, et ce qui fait de ses livres bien plus que des polars. J'ai aussi retrouvé la beauté de l'Écosse, sa violence, son mystère, sa force… Plus encore que dans le premier, car ici l'auteur nous emmène vers Harris, une partie de l'île de Lewis encore plus sauvage et isolée. Des flash-back nous renvoient dans les années 1950 et nous révèlent le sort horrible réservé aux petits orphelins de l'île à cette époque. Peter May enrichit toujours ses romans d'un aspect historique, de renseignements sur la manière de vivre des habitants, mais ce n'est pas plaqué et artificiel comme chez certains auteurs. Bien au contraire, ses précisions ont toujours un lien très étroit avec l'histoire et l'intrigue.
Un grand bonheur de lecture que ces romans noirs. Il faut savoir se retenir de les dévorer et prendre le temps de les savourer. Il me reste un tome à lire et je vais attendre quelques semaines si je peux pour profiter de l'idée que ce n'est pas fini.
L'Homme de Lewis, de Peter May (Babel Noir), 8,50€
zou, on part à la montagne ce week-end, je m'en vais le trouver chez mon libraire et le mettre dans mon sac !
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