1Q84

Très agacée, voire en colère, contre Haruki Murakami après la lecture de cette trilogie. Le premier tome a été plutôt agréable à lire, intriguant, original… Une histoire de secte, de monde parallèle à deux lunes, de deux enfants mal-aimés devenus grands et qui n'ont cessé de penser l'un à l'autre, une histoire de meurtre, un ghostwriter… on retrouve des thèmes chers à l'auteur japonais comme les ravages d'une enfance malheureuse, la création littéraire, la force des amours d'enfance et d'adolescence… Mais il n'exploite pas son histoire et tire très clairement à la ligne. Un seul exemple dans le troisième livre : il revient un nombre incalculable de fois sur la description physique d'Ushikawa dont on a compris dès la première fois qu'il souffrait de son extrême laideur. Avec trois tomes, on aurait pu espérer qu'il s'attache et développe la psychologie de ses personnages, ce n'est pas le cas, elle n'est que survolée. L'écriture est laborieuse, la poésie inexistante. Alors que dans ses précédents romans, ses descriptions minutieuses de préparation de repas étaient un régal, ici, elles sont plates et ternes. Bref, pourquoi écrire trois livres plutôt qu'un ? une histoire de sous…? On peut se poser la question lorsqu'on sait à combien d'exemplaires se vendent ses romans.

Mieux vaut se replonger dans la magnifique Ballade de l'impossible et dans le plus méconnu, Au sud de la frontière à l'ouest du soleil, qui m'ont tous les deux bouleversée.
Lire une critique de Télérama enthousiaste et les commentaires des lecteurs beaucoup plus mitigés.

1Q84, en trois tomes, d' Haruki Murakami (Belfond)

En VO dans une librairie de tokyo