En octobre, à Paris, c'était encore le printemps…
J'ai fait trois fois le même cake à la banane (cliquez pour lire la recette. J'y ajoute des morceaux de chocolat noir car c'est bien meilleur. Rapide et génial pour le petit-dej et le goûter -s'il en reste!), profité de la saison des champignons (et abusé des pâtes aux pleurottes & champignons de Paris. Cinq minutes de préparation, et c'est trop bon). Nous avons dîné yann et moi au Square Gardette et c'était délicieux. Des week-end familiaux hors de paris (rennes & evreux) et les vacances… : retrouver marie-hélène, louise&joseph dans leur beau Cotentin, savourer la première raclette de la saison (avec du morbier, c'est encore meilleur!). Puis découvrir Naples, ses pizzas, ses pâtes, ses glaces (et aussi Pompéi, Herculanum…, un peu de culture que diable). Je suis pas une grande amoureuse de Rome, mais Naples m'a enchantée. Tout bientôt les photos et les bonnes adresses sur Et pourquoi pas ailleurs
En octobre j'ai lu beaucoup de romans de jeunesse dont le très chouette Tant que nous sommes vivants, d'Anne-Laure Bondoux, et un polar d'Harlan Coben pour les ados (3ème d'une série) vraiment pas mal.
Côté littérature pour adultes, j'ai beaucoup apprécié Le policier qui rit, de M. Sjöwall et P. Wahlöö, un roman policier suédois pas tout jeune (1968). Les deux auteurs ont écrit une série de 10 romans entre 1965 et 1975 mettant en scène le policier Martin Beck (mal marié, père de deux enfants). Ce roman-ci s'ouvre sur un carnage dans un bus : 8 personnes tuées par un fou furieux. Le seul survivant meurt à l'hôpital. Il n'y a aucun témoin. Parmi les victimes, un collègue des deux policiers dont la présence dans ce bus est mystérieuse. Martin Beck et son collègue Kollberg mènent l'enquête. Ils sont aidés par des flics venus de province. On suit les policiers dans une enquête méthodique qu'ils suivent pas à pas au fil des semaines. Bien écrit, efficace et intéressant dans ce qu'il dit de la société suédoise. La préface (lire à la fin!) l'éclaire très bien : "Ce livre merveilleusement réussi ne se déroule pas en vase clos mais dans un contexte évoqué avec puissance (…) L'histoire s'étire dans différentes directions, qui rappellent le monde environnant. Il ne s'agit pas d'un simple habillage, mais d'une partie du sens même du livre. Les victimes du bus- le conducteur (un homme de Suède du Nord), une infirmière, une veuve, un travailleur algérien immigré, un homme d'affaires coureur de jupons (…) composent un instantané d'une société en transition, une société de secrets, d'hypocrisies et de mythe dégonflés" (Sean et Nicci French)
Direction l'Espagne avec La tristesse du samouraï, de Victor del Arbol, que j'avais envie de lire depuis un moment. Un super roman qui instaure un vrai suspens, mais nous plonge surtout dans un contexte historique passionnant celui de l'Espagne des années 1940 en alternance avec les années 1980. "Un intense thriller psychologique qui suit trois générations marquées au fer rouge par une femme infidèle" résume la quatrième de couv'. Les pages sur les soldats espagnols envoyés sur le front russe pour soutenir les Allemands sont saisissantes d'horreur et de réalisme. Une petite mais pertinente critique parue dans Télérama, à lire ICI.
Au cinéma, le mois a débuté avec Le Labyrinthe, une énième adaptation de roman, encore une "dystopie", le genre à la mode pour les ados. Contrairement à Hunger Games ou Divergente, celle-ci est sans intérêt. Des acteurs insipides, une fausse bonne idée pas exploitée (ce labyrinthe dont les plans changent chaque nuit, de l'action sans réflexion, des personnages caricaturaux. Marius à 12 ans a trouvé le film "génial", Noah, 14 ans, beaucoup moins. Pour couronner le tout, nous avons vu le film en V-F et elle est particulièrement catastrophique…
Giver, le passeur, dans la même veine, élève le niveau. Dans cette société futuriste, pour que les humains cessent de s'entretuer, qu'ils ne connaissent plus la haine, la souffrance, la jalousie…les Sages ont décidé de les "anesthésier". La vie est en noir et blanc (plus de couleurs = plus de différences entre les gens), la météo contrôlée, l'art effacée, les souvenirs envolés, les sentiments et les émotions inexistantes. Une société de fantômes sages qui se croient heureux. Mais lorsque Jonas, initié par le Passeur, va "ressentir" des émotions humaines, toucher de la neige, écouter des notes de piano, comprendre qu'il est amoureux… tout va changer. Un film pour ado adapté du roman Le Passeur de Loïs Lowry (L'École des Loisirs) qui donne à réfléchir sans priver le jeune spectateur d'un peu d'action, de suspens et d'une émouvante romance entre deux ados pas idiots. Une belle sortie ciné pour les plus de 12 ans.
Côté cinéma pour les "grands", yann et moi avons vu Mommy de Xavier Dolan. Un film incroyable. Chaque image, chaque plan est époustouflant de beauté. Et ce film est d'une force folle. Il remue, secoue, chamboule, parle au corps et à l'intelligence en même temps. Les deux actrices sont formidables. Antoine-Olivier Pilon aussi bien entendu. La BO comme d'habitude géniale. Une merveille de film. J'aime bien la manière dont Serge Kaganski (j'adore les critiques de Serge Kaganski) parle du film. Sauf quand il décrit Kylia comme une " desperate housewife qui s’ennuie dans sa morne existence conjugale banlieusarde" car pour moi ce n'est pas du tout ça! mais je ne peux pas en dire plus pour ne rien deflorer.
Le documentaire Chante ton bac d'abord m'a touchée et émue. Les 5 ados au centre du film, plein d'incertitudes, de doutes, de rêves mais aussi leurs parents, terrifiés pour certains de voir leurs enfants entrer dans la vie professionnelle dans un monde qui va si mal, ou confiants en leurs ados et en leur aptitude à s'en sortir et à être heureux, sur "les petites routes d'à côté" comme dit joliment un papa. L'idée d'introduire des parties chantées apporte de la poésie et de la légereté. Le côté thriller de Gone Girl ne m'a pas complètement convaincue (pas mal d'invraisemblances) mais j'ai trouvé intéressante la psychologie des personnages et notamment cette femme complètement déséquilibrée et obsédée par l'image de son couple : l'image offerte aux regards des autres, mais aussi à ses propres yeux. Ben Affleck joue très bien le type "moyen", un brin lâche, séducteur.
Au théâtre, premier spectacle de notre abonnement au Théâtre de la Ville, L'idiot de Vincent Mac Caigne me faisait très peur, mais j'ai bien aimé. C'est éprouvant car long (3h30), les acteurs hurlent, la musique est très forte (des boules quies sont distribuées à l'entrée) mais le texte est beau, la mise en scène très belle, il y a de l'invention, de la poésie, de la drôlerie et un texte qui résonne très fortement dans notre époque et notre société.
En novembre, je mange de la soupe {et des gaufres}, j'écoute la pluie tomber {comme ce soir}, je bouquine, je vais voir les photos de William Eggleston à la Fondation Henri Cartier-Bresson, Interstellar au ciné, on démarre une série (on n'a rien vu depuis Borgen) et je retourne à la gym
-Le policier qui rit, de Sjöwall et Wahlöö, Rivages/noir. Edition revue à partir de l'original suédois (la précédente version avait été traduite sous le titre Le massacre de l'autobus)
-La Tristesse du Samouraï, de Victor del Abol, Babel noir, (2012).
Un mois bien rempli et superbement illustré!
RépondreSupprimerNos mois d'octobre se croisent... dans le Cotentin. Bon mois de novembre! Et bonnes gaufres!!!
RépondreSupprimerHate de lire le voyage à Naples... Comme toi je n'ai pas été particulièrement conquise par Rome ( mais je n'y suis allée qu'une fois en été) mais Naples, j'avais adoré...
RépondreSupprimerComme d'habitude, je retrouve avec plaisir cet inventaire! J'ai beaucoup aimé mommy, et la tristesse du samouraï, j'ai fait un aller et retour a Rennes, je fais des soupes et des crêpes ( ou des pancakes selon l'heure!) et j'ai lu depuis longtemps les polars de Sjöwall et Wahloö, bien avant que les polars suédois soient a la mode -mais je suis vieille!!
RépondreSupprimerMerci pour tout
Catherine