et pourquoi pas demain

27.11.13

Docteur Sleep

" Le deuxième jour du mois de décembre d'une année où un planteur de cacahuètes de Géorgie était aux affaires à la Maison-Blanche, l'un des plus grands hôtels de villégiature du Colorado brûla de fond en comble. L'Overlook fut déclaré perte totale."




A moins d'avoir été coupé du monde en ce mois de novembre, il est difficile d'ignorer (grâce à une campagne marketing rondement menée), que Stephen King a sorti un nouveau roman, Docteur Sleep,  la suite de Shining. Le petit garçon maltraité par son père a grandi. Dan est devenu un adulte alcoolique, complètement paumé. Il boit pour oublier son passé et pour combattre les visions qui l'assaillent. Car Dan a un don, le Don. Qui lui permet de lire dans les pensées des autres, de retrouver des objets perdus, et de voir des fantômes dont les visites sont souvent terrifiantes. Deux rencontres vont changer sa vie : celle avec un certain Billy. Et celle, "par l'esprit" avec une gamine nommée Abra, qui possède le même don que lui.
Il y a deux livres et deux histoires dans Docteur Sleep, qui s'entremêlent bien sûr. La première est humaine : celle d'un ancien enfant battu, matraité par un père alcoolique. Un enfant qui devenu grand, plonge également dans l'alcool, la violence. Et qui par le hasard d'un lieu, d'un moment, d'une rencontre va décider d'arrêter de boire. Cet aspect du roman est passionnant. Stephen King a eu "des problèmes avec l'alcool", notamment lorsqu'il écrivait Shining. Il décrit avec un réalisme saisissant et effrayant la force de la dépendance, le besoin d'alcool, le soulagement et le bonheur (passagers) qu'il procure.
L'aspect fantastique du roman est moins convaincant. L'idée est bonne et angoissante : des êtres à l'apparence humaine vivent pendant des siècles à condition de se nourrir de "vapeurs". Ces vapeurs  s'échappent d'enfants dotés du Don lorsqu'ils sont torturés.  Ce thème de l'enfant martyrisé, omniprésent dans ce livre, semble révéler une obsession de l'auteur. Mais le récit est long, long… L'auteur s'étend de manière interminable sur la vie quotidienne de ces "Vrais".
Docteur Sleep ne fait pas partie de ces romans qu'on ne parvient à lâcher, alors que c'est un peu ce qu'on attend du genre, en particulier d'un livre de Stephen King. 

Docteur Sleep, de Stephen King, (Albin Michel), novembre 2013, 25 euros,

1 commentaire:

  1. J'ai vu le film shining, mais je n'avais jamais lu le livre! Du coup, avant d'acheter Docteur Sleep, j'ai acheté le bouquin, juste histoire de me faire peur. Les bouquins de Stephen King me terrifient...et me fascinent ...
    Bon dimanche!
    Cahhetine

    RépondreSupprimer