et pourquoi pas demain

29.5.13

le dévouement du suspect X

"Comme à son habitude, Ishigami sortit de chez lui à sept heures trente-cinq. Le vent était plutôt froid pour un mois de mars. Il se mit en route, le menton enfoncé dans son cache-nez, et jeta un coup d'œil sur l'abri à vélos avant de quitter son immeuble. La bicyclette verte qui l'intéressait n'y était pas garée."



Un roman acheté un peu par hasard et par défaut à la librairie de l'aéroport avant de nous envoler pour Glasgow. Très étrange de le lire après L'île aux chasseurs d'oiseaux, car c'est l'exact opposé. L'histoire de ce roman noir se passe au Japon. Yasuko est divorcée et élève seule sa fille Misato, adolescente. Elle est régulièrement harcelée par son ex-mari qui lui demande de l'argent et veut renouer avec elle. Un soir, alors qu'il s'impose chez elle, une querelle éclate et Misato tue l'ancien mari de sa mère. La mère et la fille sont désemparées. Le téléphone sonne. Leur voisin a compris ce qui venait de se passer et propose de les aider. Mathématicien de génie, Ishigami est amoureux en secret de Yasuko. Il se débarrasse du corps et élabore un scénario infaillible pour protéger la mère et la fille…
Un roman assez dérangeant par sa froideur. Froideur du style mais aussi manière de "passer" sur les personnage, de ne pas installer d'ambiance… Mais malgré tout, on est pris par cette histoire et par le procédé. Nous sommes au même niveau de connaissance que Yasuko et que les deux jeunes flics qui enquêtent. Un seul personnage, à part Ishigami, a une longueur d'avance sur nous : Yukawa, un brillant physicien ami d'un des policiers qui l'aide souvent dans ses enquêtes et qui se trouve avoir été un ami de fac d'Ishigami à l'université.
C'est un roman très très malin, un roman de scientifique à la fin vraiment bluffante. Il vaudrait le coup d'être relu car en recopiant le premier paragraphe, je me rends compte qu'un détail important s'y cache…

Le Dévouement du suspect X, de Keigo Higashino, Babel Noir, 8,50€

1 commentaire:

  1. J'ai lu "la maison où je suis mort autrefois", très dérangeant aussi. Malgré mon amour pour le Japon, j'ai toujours un peu de mal à rentrer dans les romans japonais. Mais il faut s'y tenir et on reste longtemps hante par les personnages. Je vais certainement aller voir Shokuzai. En attendant, bon week-end et à bientôt!
    Catherine

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